Comme si je ne manquais pas assez de temps...

Qu'est-ce que je fais là ? Je m'apprête à partir un blog de couture et autres bricoles ? Et je tente de me justifier de le faire par ce billet... Au moins j'ai tenu jusqu'à la fin de la session (et des corrections) pour instaurer cette nouvelle voie de procrastination !


Plus de 3 ans que je couds, un peu plus encore que je divertis mes mains pleines de pouces à divers travaux manuels qui m'empêchent sûrement d'affronter l'inactivité et le vertige du temps qui passe. Plus de 3 ans aussi que je me nourris des blogs des autres, personnels et collectifs, de choses superbes, faites par des femmes talentueuses qui sont la plupart du temps de l'autre côté de l'océan. Leurs images sont inspirantes, leurs tutos, essentiels. Sans elles, je n'aurais jamais pu apprendre à coudre, moi à qui la prof d'économie familiale n'avait même jamais pu apprendre à enfiler la machine...


Je sais aussi que des gens que j'aime, et qui m'aiment, ont envie de voir ce que je fabrique et à quoi j'occupe mes insomnies... Sans compter mes deux merveilleux modèles (je n'ose plus dire petits modèles maintenant que ma grande fait 1m52 !), Simone et Joséphine, qui rêvent de ce blog depuis qu'elles en ont vu quelques autres (de couturières beaucoup plus talentueuses).


C'est à Joséphine que je dois d'avoir essayé la première fois d'utiliser la vieille machine à coudre héritée de mon papa chéri : elle n'avait pas encore trois ans, l'Halloween arrivait et madame voulait un costume de vache... Or, malgré que Carmen Campagne ait été plus que sur son déclin à l'époque, impossible de trouver un satané costume de vache dans toute la ville de Québec (bon, j'avoue que j'ai refusé d'aller jusqu'à visiter un Walmart). Des dalmatiens, des dalmatiens, des dalmatiens... Moi : Regarde, Jo, le beau costume de vache... Elle : C'est pas une vache, c'est un chien ! J'ai donc pris le chemin du Fabricville et me suis ruinée pour un tissu en imitation peau de vache, du polar brun et un peu de feutrine rose. J'ai acheté un patron de manteau censément facile. Et je me suis lancée ! Ça a marché ! Jo était la vache la plus radieuse du quartier !

Ici, on voit Jasminou, l"adorable fille de mon amie Hélène, qui porte le costume trois ans plus tard.

C'est pour ça que j'ai continué, parce que quand on cherche une vache au centre-ville, mieux vaut savoir en fabriquer une... Euh... Non... Parce que le bonheur des cocottes à porter des vêtements cousus par maman fait mon bonheur aussi.


Bien sûr, il est probable que je parle d'autres choses ici : de tricot, de cuisine, de littérature ou de quotidien; mais ma fidèle vieille MAC et ma nouvelle passion des tissus neufs et du recyclage de vieux vêtements risquent d'occuper beaucoup de place. Si ça ne vous intéresse pas et si vous n'avez pas envie de voir des dizaines de photos de Simone et Jo, passez votre chemin !